Blog du projet " GONLEG Tartu-Wesserling" - ETE 2009


Ce Blog réunit les notes rédigés quotidiennement par les participants du projet "GONLEG Tartu-Wesserling". Il témoigne de leur perception et de leur compréhension d'un projet artistique conçu par GONGLE :
le GONLEG.


Le GONLEG


Un GONLEG sert à confronter les projets d'individus autour de la transformation d'une situation réelle.

La synthèse de ces projets est réunie dans une fiction réalisée par ce groupe.

Cette fiction peut prendre une forme scénique, vidéo, radiophonique ou plastique.


La méthode de fabrication d'un GONLEG


1. GONGLE délimite une Situation Réelle.

2. Cette situation est transformée à partir d’un protocole d’actions.

2 bis. Ce protocole évolue en fonction de décisions, prises et comprises par l’ensemble des participants.

3. Pour achever le GONLEG, on arrête de faire évoluer le protocole.

3 bis. Le GONLEG est le nouveau protocole effectué entièrement par les participants .


le Kit GONLEG*

le Kit GONLEG*


* outils pour transformer les situations réelles en GONLEG




Nos remerciements:



. aux membres des groupes FREST et GONGLE qui ont porté ce projet et rédigé des comptes-rendus.

. aux 200 personnes qui ont participé à la réalisation des 18 GONLEGs de ce projet.

. à l'ensemble des partenaires qui ont soutenu ce projet : L'Institut Scientifique Français de Tartu*, au festival 1ers ACTES*, à l'INJEP*, au collège de St-Amarin, à l'association Ouvert'thur, au Parc de Wesserling, au CAP de St Amarin

. ainsi qu'à Andreas Edzard, Pierre et Jacques Roth, Aliona Chaudon, Thibaut Wenger, Tanel Lepsoo, Karel Oman, Katre, Kerli, Antoine Dussolier, Thomas Horeau, Géraldine Biaux

* voir LIENS



Note sur les comptes-rendus


Les comptes-rendus qui suivent portent sur la Phase 1 du projet qui s'est déroulée au mois de juillet en Estonie et au mois d'août en Alsace.

Ils sont répertoriés par date sur la colone de gauche.









12/07/2009

SEMINAIRE D'ETE (SUVEKOOL)- Dimanche 12 juillet / photos / Pühapäev, 12 juuli



GONLEG 3 ET 4 - JOUR 2/4



Personnes présentes:
Nil, Aurélie, Anne-Claire, Thomas, Raffaëlle, Reeli, Triin, Sofia et deux groupes d'Estoniens

Lieu: Séminaire d'été, pelouse


1. Échauffement dirigé par Aurélie le matin.


2. Réunion entre les membres du collectif GONGLE (équipe d'organisation+équipe technique) pour préparer la journée.


3. premier jeu avec le groupe 1 : jeu du "je suis":

. A Partir de l'exercice réalisé la veille, qui était de dire son prénom précédé par « je suis ».

Définir comment je perçois cette action :
- de mon point de vue,
- en stipulant sur la perception d'un autre joueur.

. L'autre joueur reproduit cette action,

. je le dirige à la manière d'un metteur en scène.

NOTE 1/ On a soulevé différentes manières d'indiquer à l'acteur comment reproduire ou représenter l'action:

- indications gestuelles,
- sonores,
- spatiales,
- comportementales.
- nous avons proposé aux participants de suggérer d'autres catégories.

NOTE 2/ « Je suis+prénom» équivaut au texte
J'en suis l'auteur, puis éventuellement, le metteur en scène.
Le metteur en scène produit aussi du texte en dirigeant.

NOTE 3/L'objet de l'atelier n'est pas d'analyser ses intentions lors de l'élocution, mais de :

- décortiquer (a) chaque mouvement,
- de décrire une partition avec l'outil du langage (le but étant de formuler verbalement plutôt que de montrer avec le corps).

NOTE 4/ Nous sommes partis du postulat que tant l'émetteur que le récepteur font autorité, émettant tout deux des informations modulées dans le flux de communication. Donc le metteur en scène et l'acteur ont un champ de proposition équivalent.


4. Deuxième jeu avec le groupe 1:

. Plusieurs groupes de trois à quatre personnes.

.Décision commune d'une méthode de direction d'acteur, et d'une mise en scène de cette méthode (20 minutes)

.Présentation aux autres groupes

* Plusieurs méthodes en sont ressorties:

- Une personne dirige les trois autres un par un, en dissociant la voix, le geste et la position.
Puisque ces trois facteurs interagissent, nous en avons conclu que de les dissocier fait perdre le résultat obtenu par chacune des étapes.

NOTE 5/ Une chose nous a semblé intéressante: au fur et à mesure, le corps perd la mémoire de ce qu'il a réussi à faire, par exemple une fois les étapes vocale et gestuelle terminées, le corps se concentre sur la justesse de la position mais commence à perdre la justesse vocale. Le résultat n'est jamais obtenu.

- Une personne dirige les trois autres en même temps. Mise en scène du début et de la fin du travail.

NOTE 6/ En voyant le point de départ et le point d'arrivée, nous sommes en mesure d'imaginer ce qui a eu lieu entre les deux états (positionnement dans l'espace, point de vue); à partir de données communes, nous sommes capables de supposer différents scénarios.
Un premier lien avec la structure cinématographique est apparu.

* Nous avons réfléchi ensuite à une méthode qui serait une synthèse de ces deux méthodes et qui serait une étape de direction qui puisse déjà être une forme présentée à un public; le terme de « téléphone arabe » a été compris d'emblée par tous.


5. Troisième jeu avec le groupe 1:

. Les acteurs se mettent en ligne,

. Ils regardent dans une même direction;

. Ils se bouchent les oreilles.

. Le metteur en scène transmet toutes les informations qu'il juge nécessaire à atteindre une représentation juste de ce qu'il pense être « lui se présentant ».

. Lorsqu'il est satisfait d'un résultat avec le premier acteur, il se dirige vers l'autre extrémité de la file, et prend la même position d'attente.

. La partition se transmet d'acteur en acteur et finit par être transmise au metteur en scène initial, probablement transformée. Chacun a été acteur et metteur en scène.

NOTE 1/ Pour que cet atelier fonctionne, nous avons réalisé qu'il serait préférable de partir d'une présentation qu'aucun n'a vue auparavant, pour ne pas jouer « de mémoire », et pour partir uniquement de sa réception de la direction.

NOTE 2/ il est apparu que pour le public et pour les acteurs en attente d'être dirigés, l'atelier a manqué d'attrait :

- Pour le public, ça a probablement été du à des metteurs en scène qui ne partageaient pas assez leur direction, qui ne l'adressaient qu'à l'acteur, ne projetant pas assez la voix.

- L'ensemble des participants a été d'accord pour dire qu'il leur a manqué la compréhension du sens de ce que l'on a fait.


6. Nous avons fait un bilan avec le groupe 1, le groupe a rencontré des difficultés de compréhension des tenants et des aboutissants de cet atelier, dûs à plusieurs raisons :

- le manque de temps
- la barrière du langage (les participants n'ont pas tous le même niveau de français) qui a réduit la possibilité de présentation du projet, et donc d'impliquer chacun consciemment dans ce projet.


7. jeu avec le groupe 2

. En partant de l'observation (b) d'éléments compris dans un cadre photographique défini dans l'espace du parc,

. nous avons proposé aux participants de choisir un des ces éléments

. d'imaginer la vie de cet élément au sein de l'ensemble des éléments

. et d'en écrire (c, d) le témoignage,

. à la première personne,

. en langue française (30 minutes).

. Par groupe de deux, chacun a mis en scène (e, f, g, h, i, j, k, l) son texte.

. Les participants sont tour à tour acteurs du texte de l'autre et metteur en scène de leur propre texte.

NOTE 1/ Le perfectionnement de l'atelier pourrait être d'indiquer aux participants plus précisément ce que l'on entend par « mise en scène », « scénographie », « sonorisation », etc..., dans la mesure où tous ne connaissent peut être pas ces notions d'un point de vue cinématographique ou théâtral.


NOTE 2/ Nous pourrions aussi préciser les possibilités à leur disposition pour ces mises en scène: utilisation du kit GONLEG, décision du point de vue du spectateur, place du metteur en scène dans la mise en scène, etc...


8. Bilan de journée:

- Le premier atelier a été difficile mais très intéressant par ses difficultés, un nouveau GONLEG a commencé à émerger.

- Le second s'est très bien passé, l'atmosphère était détendue et les participants semblaient avoir compris pourquoi ils faisaient ces activités, mais il semblait plus être un atelier de théâtre qu'un atelier de recherche, les règles étant définies et fixes.

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(a) GONLEG 2/ DECORTIQUER :
- Nil explique les règles du jeu du "Je suis" qui consiste à
analyser et transmettre la façon dont on se présente

- Nil seletab mängu "Mina olen" reegleid, mis koosnevad enda tutvustamise analüüsist ja viisist

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(b) GONLEG 3 / OBSERVATION:
- photographie où sont mis en relation les éléments
servant de base à l'écriture des textes

VAATLUS:
- foto erinevate asjadega, mille põhjal kirjutatakse tekstid


(c) GONLEG 3 / ECRITURE :
- le groupe écrit tout en observant les relations entre
les objets .

KIRJUTAMINE:
- grupp kirjutab tekstid jälgides suhteid asjade vahel


(d) GONLEG 3 / ECRITURE :
- Anne-Claire aide Sofia à la rédaction du texte français.

- Anne-Claire aitab Sofial teksti prantsuse keelde panna


(e) GONLEG 3 / MISE EN SCENE:
- Nil et Kadri définissent leur mise en scène respective.

LAVASTAMINE:
- Nil ja Kadri arutlevad oma lavastuse üle




(f) GONLEG 3 / MISE EN SCENE :
- Les mises en scènes sont présentées au groupe 1.

- Esimene grupp näitab oma lavastusi


(g) GONLEG 3 / MISE EN SCENE :
- Nil joue le texte de Kadri: "l'ordinateur"

- Nil mängib Kadri teksti põhjal arvutit


(h) GONLEG 3 / MISE EN SCENE :
- Rosina mise en scène par Reeli: "la tente".

- Rosina mängimas Reeli lavastuses telki


(i,j) GONLEG 3 / MISE EN SCENE :
- Morge a mis en scène Külliki: "le camion" - Külliki a mis en scène Morge: "la chaise"

- Marge veoautona Külliki lavastuses ja Külliki toolina Marge omas


(k) GONLEG 3 / MISE EN SCENE :
- Triin joue le texte de Roland: "la tente 2".

- Triin mängib Rolandi tekstis telki nr.2


(l) GONLEG 3 / MISE EN SCENE :
- Roland joue le texte de Triin: "l'ordinateur 2".

- Roland mängib Triinu tekstis arvutit nr.2

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Kohalolijad: Nil, Aurélie, Anne-Claire, Thomas, Raffaëlle, kaks eestlaste rühma

Koht: suvekooli muru

1. Aurélie juhendamisel hommikuvõimlemine.

2. GONGLE’i koosolek, et päevakava paika panna.

3. Töötoa algus: mäng „mina olen“
Jätkati eelmisel päeval poolelijäänud mänguga, kus osalejad pidid ütlema „mina olen“ ja oma nime. Tuli selgitada oma nägemust enda väljendatust ja arvata, mida teine sama asja öeldes mõtles. Teine kordab minu tegevust ja ma juhendan teda nagu lavastaja.

Selgitasime erinevaid viise, kuidas tegevust korrata; žestilised, helilised, ruumilised, käitumuslikud juhised. Pakkusime välja teistel ise kategooriaid välja mõelda, kui nad selleks vajadust tunnevad.

„Mina olen“ võrdub tekstiga: mina olen autor, seega ka lavastaja. Ka lavastaja toodab juhendades teksti. Ateljee eesmärk pole mitte analüüsida kavatsusi läbi lausungite, vaid lahata iga liigutust ja seda keeleliste vahenditega (eesmärk pole mitte kehaga näidata, vaid keele abil seletada).

Lähtusime väitest, et kõneleja ja vastuvõtja on mõlemad olulised, sest mõlemad avaldavad oma arvamust selles kommunikatsiooniahelas. Seega on lavastajal ja näitlejal samaväärse tähtsusega lahendusväli.

4. 1. grupp:

Moodustasime 3-4 liikmelised rühmad. 20 minutit kulus töömeetodi valimisele näitleja juhendamisel ning selle läbi etendamisele. Esitlus teistele rühmadele.

Kasutati erinevaid meetodeid:
1. Üks inimene juhendab ükshaaval teisi, eristades häält, žeste ja hoiakut. Kuna need kolm elementi on omavahel niivõrd läbi põimunud, otsustasime, et üritades neid lahutada, kaotaksime etappides saavutatud lõpptulemuse. Meile tundus huvitav see, et keha unustab tasapisi selle, milleks ta on olnud võimeline, näiteks, olles saavutanud vokaalse ja žestilise tasakaalu keskendub keha oma hoiakule ning hakkab kaotama oma häälelist hoiakut. Eesmärki ei saavutata kunagi.

2. Üks inimene juhendab teisi samaaegselt. Töö alguse ja lõpu lavastamine. Kui me näeme, mis toimub alguses ja lõpus, võime vahepealse ise juurde mõelda (asetumine ruumis, vaatepunktid). Antud faktidest võime tuletada erinevaid stsenaariume. Tekkis esimene seos kinematograafilise struktuuriga.

Üritasime leida meetodit, mis oleks kahe eelpooltutvustatu süntees, mida saaks juba publikule näidata. Termin „araablase telefon“ oli koheselt mõistetav kõigile.
Näitlejad rivistuvad, kõik on samas suunas ning katavad kõrvad. Lavastaja edastab kogu info, mida ta peab oluliseks enda esitlemisel. Kui ta on rahul esimese näitleja tööga, läheb ta rivi lõppu näitlejaks. Miimikat antakse näitlejalt näitlejale edasi, kuni see esialgse lavastajani jõuab, kes selle uuesti (ilmselt täiesti erinevalt) ette mängib. Kõik said olla näitlejad ja lavastajad. Selleks, et see ateljee toimiks, mõistsime, et peaks lähtuma kõigi jaoks täiesti uuest situatsioonist, et vältida peast mängimist ja et arvestataks ainult juhendamisest tekkinud kujutluspilti. Teisest küljest selgus, et publikul ja ootavatel näitlejate polnud kuigi huvitav. Publikut ajas haigutama ilmselt see, et lavastajad ei jaganud eriti valjuhäälselt oma juhiseid, suunates need vaid näitlejale. Osalejad ise ütlesid, et nad ei saanud hästi aru, mis toimub.

5. Tegime kokkuvõtte, kus rääkisime ateljee vähesest atraktiivsusest ja sellest, et inimesed ei saanud lõppeesmärgile pihta. Mängus olid mitmed faktorid näiteks ajanappus ja keelebarjäär (osalejatel polnud kõigil samaväärne prantsuse keele oskus), mistõttu GONGLE ei saanud piisavalt selgelt väljenduda, et ülejäänuid teadlikult oma projekti lülitada.

6. 2. grupp:

Panime väljas paika ühe kaadri, milles leiduvatest asjadest palusime osalejatel valida üks ning kirjutada temast mina-isikus prantsuskeelne lugu. Selleks läks aega 30 minutit. Kahestes rühmades lavastasid kõik oma loo.

Ateljeed saaks täiustada, selgitades täpsemalt, mida me mõistame lavastuse, stenograafia, helinduse all, sest kõik ei pruugi olla kokku puutunud teatri ja kino köögipoolega. Võiksime selgitada ka kõiki vahendeid ja võimalusi, mis osalejate käsutuses on: GONLEGi kast, otsustus, mida vaataja nägema hakkab, lavastaja roll lavastuses jne.

8. Päeva kokkuvõte:
Esimene ateljee oli raske, aga huvitav oma keerukuse tõttu. Sellest hakkas sündima uus GONLEG. Teine läks väga hästi, õhkkond oli pingevaba ning tundus, et inimesed saavad aru, miks nad midagi teevad. Siiski tundus, et reeglid olid liiga paigas, puudus ise vahendite otsimise element. Ent näis, et teine ateljee vastas paremini suvekooli eesmärgile (kirjutamine, lugemine, ortograafia ja häälduse parandamine).

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